Tracer sa voie : de Brébeuf à Londres

Frédérique Johnson, Brébeuf conventum 2022, s’est entretenue avec nous. Aujourd’hui étudiante à la London School of Economics, elle relate les faits marquants de son parcours à Brébeuf qui l’ont menée vers sa nouvelle vie à Londres.

« Mon expérience à Brébeuf m’a très bien préparée pour mon parcours et mes études dans une variété de domaines. »

Parlez-nous de votre vie étudiante à la London School of Economics

Je suis en résidence universitaire avec d’autres étudiant.e.s de 1re année qui viennent de divers milieux. Notre campus est situé en plein cœur de Londres, ce qui facilite les balades et la découverte d’une ville très vivante, qui a beaucoup à offrir en spectacles, musées et pubs.

C’est vrai qu’il y a aussi une adaptation culturelle à faire, mais je me suis vite sentie à la maison à cause de la bonne ambiance. Les gens sont ouverts, très au courant de l’actualité, c’est un climat vraiment propice aux discussions.

Sur le plan des études, la principale difficulté est de suivre tous mes cours en anglais, même si je suis bilingue. En première année, on nous demande aussi beaucoup de travaux écrits pour nous habituer à la recherche universitaire.

Ici, on fait partie d’un milieu étudiant où tout le monde est très motivé et où le niveau est très élevé. Je dois dire que ma scolarité à Brébeuf m’a bien aidée, parce que c’est la même énergie, la même envie de se dépasser qui nous anime !

Qu’est-ce qui vous a amenée à choisir la London School of Economics ?

Au collégial à Brébeuf, j’ai fait partie du Club de débats oratoires pendant deux ans et effectué un stage chez Juripop. Ces deux activités m’ont apporté de l’expérience sur le plan intellectuel. Ça demande en effet de relever des défis, de prendre position, de comprendre le point de vue de l’autre et de relier les différentes sciences sociales pour évaluer un problème. Mon professeur en Relations internationales, Jeannot Bourgeois, m’a aussi inspirée par sa curiosité et son ouverture d’esprit.

J’ai également participé avec Julien (Blanchet-Desbiens) à la finale locale du concours Visez droit – Débats oratoires du Barreau de Montréal, dont le sujet était « Réglementer les réseaux sociaux. Pour ou contre ? » Le jury nous a choisi pour représenter le Collège Brébeuf à la Cour d’appel du Québec dans le cadre de la compétition intercollégiale du concours du Barreau de Montréal. J’ai aussi reçu le Prix Fernand-Desautels, qui est décerné au meilleur orateur de la finale.

Jocelyn Maclure, président du jury, remet à Frédérique Johnson le Prix Fernand-Desautels décerné au meilleur orateur de la finale.
Frédérique Johnson et Julien Blanchet-Desbiens, les deux membres de l’équipe sélectionnée par le jury.

Toutes ces expériences et ces rencontres m’ont enrichie. Je me sentais donc bien équipée pour mon passage à l’université. J’ai opté pour la London School of Economics pour bien des raisons ! Pour commencer, le baccalauréat en Relations internationales répondait exactement à mon envie d’approfondir la recherche pluridisciplinaire en sciences humaines. Ensuite, j’allais étudier à Londres, une ville incroyablement cosmopolite, et connaître d’autres pays d’Europe aux cultures très différentes !

Frédérique Johnson à la Cour d’appel du Québec dans le cadre de la compétition intercollégiale du concours « Visez droit – Débats oratoires » du Barreau de Montréal.

Vous avez fait vos sept années de scolarité à Brébeuf. Pourquoi ce choix ?

Mon frère aîné était élève à Brébeuf et je trouvais son parcours inspirant. Ça correspondait à ce que je voulais, un enseignement rigoureux qui nourrisse ma curiosité et stimule mon intelligence. J’aimais aussi beaucoup écrire. Le choix s’est donc fait tout naturellement au moment de mon entrée au secondaire.

Frédérique Johnson lors de la Simulation de l’Assemblée de l’ONU.

Quels sont les moments forts de votre secondaire ?

Il y en a plusieurs, bien sûr ! Mais mon premier moment fort, c’est l’échange avec l’Argentine à la fin de ma première année. J’ai vécu avec d’autres jeunes de mon âge, ils m’ont fait connaître leur culture et leur quotidien. Ce voyage a développé mon ouverture sur le monde et renforcé ma confiance. Partir et vivre à l’étranger devenait possible.

J’ai aussi beaucoup appris de mon implication dans deux comités, Simulation de l’Assemblée de l’ONU (SimONU) et Amnistie Internationale. Les séances simulées de l’ONU, les campagnes de sensibilisation, le soutien aux prisonniers politiques, entre autres, m’ont permis de réaliser l’importance d’un argumentaire fort pour faire avancer les causes qui nous tiennent à cœur.

Comment s’est passée votre transition au collégial de Brébeuf ?

Frédérique Johnson accompagnée de ses collègues de classe, lors des cérémonies de collation des grades du Collège Brébeuf en mai 2022.

La transition a été fluide. Pendant ces cinq années de secondaire à Brébeuf, j’ai appris à être autonome et rigoureuse dans mes études. J’ai aussi choisi un programme qui correspondait à mes attentes, c’est-à-dire l’écriture, une ouverture sur le monde et une approche pluridisciplinaire pour évaluer les enjeux importants de notre époque.

Si j’ai pris la décision de m’orienter en sciences humaines plutôt qu’en sciences pures, je le dois en partie à ma professeure d’Histoire en secondaire 5, Amélie Couture, qui donnait des cours passionnants. Cette rencontre a été marquante pour moi, d’autant plus que madame Couture a, par la suite, soutenu ma candidature en écrivant une lettre de recommandation à la London School of Economics.

Qu’envisagez-vous après la London School of Economics ?

Eh bien, la London School of Economics ne prépare pas à un métier en particulier, elle enseigne à découvrir, à penser et à écrire. Il y a donc de nombreux domaines qui s’offrent à moi, comme le droit criminel international ou les relations internationales pour des organismes de type ONU.

Je sais qu’il me reste beaucoup à explorer avant de choisir une spécialisation et je m’en réjouis, car je me sens sur « ma bonne voie » !


Les débats oratoires, une tradition au Collège depuis 1989

« Les débats oratoires ont pour but d’encourager les étudiants francophones et anglophones de niveau collégial de l’île de Montréal à défendre publiquement une position à l’égard d’un sujet d’actualité, comportant une connotation légale et soulevant la controverse. »

Le Barreau de Montréal

Le Collège Brébeuf participe au concours du Barreau de Montréal chaque année, depuis la création de cette compétition en 1989, excepté en 2020 à cause de la pandémie. 2022 marque donc sa 32e participation. Le Collège Brébeuf est champion en titre, grâce à la victoire de nos représentantes l’année dernière : Pénélope Fernandez-Busto et Chloé Paquette.