Ali Lakhdari et Florent Moser, deux grands amis redonnent généreusement à Brébeuf

Florent Moser et Ali Lakhdari, Brébeuf 1998, membres du Cercle des Visionnaires de la Fondation

Ils se sont rencontrés au Collège Brébeuf dans la ligue scolaire de hockey au cours des années 1990 et jouent sur le même trio depuis l’âge de 15 ans! Ali Lakhdari et Florent Moser sont deux amis de longue date. Mais aussi des collègues de travail qui jouent aujourd’hui dans les ligues majeures de l’immobilier à Montréal. Ces deux anciens étudiants du collège viennent de faire un don important au projet de modernisation de l’aréna Brébeuf. Ils nous racontent leur histoire et pourquoi ils ont décidé de « donner au prochain ».

Qu’est-ce qui vous a motivé à appuyer financièrement le projet de modernisation de l’aréna du Collège Brébeuf?

Ali Lakhdari

(Ali Lakhdari) J’ai un profond attachement envers Brébeuf. Je me suis toujours dit qu’un jour j’allais contribuer à ma façon en redonnant à mon ancien collège quand cela allait être possible de le faire. Puis l’opportunité est arrivée avec le projet de modernisation de l’aréna. L’aréna, c’est un lieu que nous fréquentons depuis nos années au collège et que nous fréquentons encore aujourd’hui puisque nous jouons dans la Ligue de hockey des anciens de Brébeuf. J’ai un réel sentiment d’appartenance envers ce lieu. Les photos de notre équipe de hockey datant de 1996, où l’on porte un uniforme jaune et bourgogne, et moi, de surcroît, une longue queue de cheval (rires), sont d’ailleurs encore accrochées dans le lobby de l’aréna. Bien que le petit côté vétuste de l’aréna m’ait toujours plu, il y a certains travaux qui doivent être faits. Donc, si je peux aider un peu à l’améliorer, je suis content.

Florent Moser

(Florent Moser) Il est certain que ça va faire du bien à l’aréna d’avoir un peu d’amour. C’est certain aussi qu’à chaque fois que nous y allons, nous retrouvons un lieu que nous connaissons et où l’on s’y sent bien. Mais il est mûr pour des rénovations. Or, si nous pouvons donner au prochain, maintenant que nous avons les moyens de le faire, eh bien, cela nous fait plaisir! Surtout que, pour ma part, je ne suis plus le seul à côtoyer cet aréna dans ma famille, mon fils étudie à Brébeuf et l’utilise maintenant.

Êtes-vous de ceux qui croient que l’éducation passe aussi par le sport?

(FM & AL) Oui, c’est important de pouvoir pratiquer un sport, voire un sport d’équipe— ce qui est encore mieux selon nous— parce que tu fais des apprentissages sans t’en rendre compte. Le sport d’équipe permet d’apprendre à travailler en équipe avec des personnalités différentes, puis cela fait en sorte que tu peux transposer cette aptitude dans le monde du travail. Être promoteur immobilier, c’est un peu ça: tu travailles tout le temps en équipe avec plein de personnes issues de corps de métiers différents.

Comment s’est développé votre amitié, vous vous êtes rencontrés à Brébeuf?

(AL) Oui, c’est par l’entremise de l’équipe de hockey de Brébeuf que nous nous sommes rencontrés, en secondaire 4. Puis nous avons toujours continué à jouer au hockey ensemble dans différentes ligues. Cela fait depuis l’âge de 15 ans que nous jouons sur le même trio! Nous sommes même allés jouer au hockey en Suisse, ensemble, pendant un an, après notre cégep, en 1998.

(FM) En fait, l’histoire de la Suisse, c’est parti de Jacques Boisvert, qui était le responsable de notre équipe de hockey à Brébeuf, à l’époque. Il avait des liens dans ce pays et comme moi je suis d’origine suisse, il m’a demandé un jour si je souhaitais aller jouer au hockey là-bas, et j’ai tout simplement dit oui. Par la suite, Ali s’est greffé au projet, nous sommes partis là-bas, puis nous avons pris notre premier appartement ensemble au centre-ville de Neuchâtel.

Le hockey est le trait d’union entre vous deux depuis longtemps, mais il y a bien d’autres choses qui vous unissent aussi dans la vie, n’est-ce pas?

(FM) Oui, après la Suisse, nous sommes tous les deux retournés sur les bancs d’école à la même université, puis nous sommes partis chacun dans notre direction pendant un certain temps. De mon côté, j’ai lancé mon entreprise de promoteur immobilier et entrepreneur général (Demonfort), puis Ali, lui, a repris les rênes de la compagnie de son père dans le secteur de la gestion immobilière (Gestion Immobilière COGEIM). Ayant tous les deux un intérêt pour le développement immobilier, nous sommes vite devenus de bons partenaires de travail.

Depuis combien d’années travaillez-vous ensemble?

(FM) Nous travaillons depuis plus ou moins 20 ans en immobilier et depuis environ 12 ans nous avons des projets en commun. Nous avons commencé par de petits projets et monté les marches tranquillement. Aujourd’hui, avec nos projets, j’aime souvent dire que l’on est un petit peu dans les ligues majeures de l’immobilier à Montréal.

(AL) Notre premier projet en partenariat, c’était vers 2009. C’était un projet en développement résidentiel, à Outremont, appelé le 831 Rockland. Nous avons beaucoup aimé travailler ensemble sur ce projet. Nous avons poursuivi notre collaboration pour culminer avec notre projet le plus important jusqu’à maintenant, soit la conversion d’une résidence religieuse en immeuble à condos, appelé Maisons Outremont. Or, en ce moment, on a quatre projets au total en développement dans la région de Montréal.

Vous êtes aussi tous les deux pères de famille, est-ce que vos enfants sont aussi des amis dans la vie?

(AL) Ce qui est intéressant, c’est que nos meilleurs amis, à Florent et moi, sont nos amis que nous avions à Brébeuf, soit ceux de notre année, mais aussi plusieurs autres d’un an plus vieux que nous. Nous sommes maintenant presque tous rendus des pères de famille, puis tous nos enfants se connaissent. Pour ma part, j’ai trois enfants, une fille qui aura bientôt 12 ans, qui est la grande amie de la fille de Florent, puis un garçon de 9 ans qui est aussi le meilleur ami du fils de Florent. Il y a le petit dernier, de 3 ans et demi, alors dans son cas, nous ne sommes pas encore en train de réfléchir à son admission à Brébeuf (rires).

(FM) Oui, donc moi j’ai quatre enfants, dont un garçon qui est en secondaire 3 à Brébeuf. Et comme moi, il est aussi un passionné de hockey.

Florent Moser et Ali Lakhdari en compagnie de leurs enfants.

C’est connu, le Collège Brébeuf met les valeurs humanistes telles que la solidarité humaine en avant-plan. Est-ce que ces valeurs se traduisent d’une façon ou d’une autre dans vos réalisations professionnelles aujourd’hui?

(AL) Oui, en effet, je pense que les valeurs de Brébeuf continuent à nous habiter puis à nous guider dans notre milieu. En fait, le milieu dans lequel nous travaillons, en développement immobilier, n’a pas toujours la meilleure des réputations. Mais nous arrivons à nous démarquer et nous sommes souvent choisis avant d’autres concurrents, en raison de nos valeurs, je crois. C’est important pour nous d’intégrer harmonieusement les projets dans les quartiers. Dans le cas du projet Maisons Outremont, par exemple, nous avons fait preuve de beaucoup de respect envers l’héritage que les sœurs voulaient laisser à Outremont.

(FM) Pour ajouter un autre exemple concret, nous pouvons parler de notre dernier projet que nous allons présenter sous peu à la population, et qui se trouve à être un projet immobilier dans l’ancienne propriété des Clercs de Saint-Viateur, située sur l’avenue Querbes dans Outremont.

Dans le cadre de ce développement, Ali et moi avons pris la décision d’intégrer le CPE Frisson de Colline dans notre projet. En tant que pères de famille, nous nous sentons interpellés par les enjeux et les problèmes des CPE et des garderies, qui ne sont pas situés dans des endroits stratégiques notamment. Ce CPE donc, sera probablement le plus gros « don » que nous allons faire à la population d’Outremont… parce que cela nous coûte de l’argent de faire tout ça, relativement à ce que le ministère donne comme loyer potentiel. En fait, d’un point de vue de rentabilité, ça ne marche juste pas. Mais nous avons quand même décidé de le faire, et c’est un geste dont on est d’ailleurs très fiers. Pour nous, il s’agit d’un legs intéressant que nous essayons de faire pour les générations futures.

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Cette entrevue a été éditée et condensée pour en faciliter la lecture.