Réalisé par Camille BANVILLE.
Extrait
À la fin de l’année 2011, on dénombrait 42, 5 millions de personnes déracinées dans le monde qui fuyaient, pour la plupart, des conflits politiques rendant leur situation instable et dangereuse. De ce nombre, 12,5 millions sont considérés comme réfugiés alors que 895 000 sont en attente d’une réponse à leur demande d’asile. La grande partie des déplacés provient de l’Afrique et de l’Asie de l’Ouest. Beaucoup se tournent vers leurs pays voisins ou même vers une autre région du pays pour trouver refuge. D’autres choisissent plutôt d’émigrer vers le territoire européen. Dans l’urgence et en l’absence de ressources convenables, des milliers de personnes se voient contraintes de franchir illégalement des frontières pour aller s’établir. Les états européens, pour répondre à cette violation de leurs frontières qui menace de faire peser sur eux une charge financièrement et politiquement encombrante, ont élaboré une politique de lutte contre l’immigration clandestine qu’ils intensifient au moyen de lois nationales et d’accords internationaux depuis le début des années 2000. Au début des années 1990, la création de l’espace Schengen, qui comprend à ce jour 26 états et qui implique l’élimination des contrôles frontaliers entre membres de l’espace Schengen et le renforcement des contrôles frontaliers des non – membres, annonçait déjà cette orientation.