Alors qu’ « à peine un élève sur trois termine le cégep dans les temps » au Québec, à Brébeuf, la diplomation en durée prévue pour les études préuniversitaires (deux ans) atteint 71,5 % pour les cohortes 2011 à 2013 . Elle était de 69 % pour les cohortes 2006 à 2010. Elle a donc progressé, contrairement à ce qui a été observé ailleurs dans le réseau collégial. Pour l’ensemble des collèges de l’île de Montréal, par exemple, la diplomation en durée prévue est passée de 40,3 % pour les cohortes 2006 à 2010 à 38,9 % pour les cohortes 2011 à 2013. La situation à Brébeuf est donc plus qu’enviable.

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Est-ce parce que nos étudiants sont nettement plus forts à l’entrée? La réponse est non. En fait, la moyenne générale au secondaire des étudiants qui sont entrés au collégial Brébeuf de 2006 à 2010 était de 82,8 % et elle était de 82,4 % pour les cohortes 2011 à 2015. Durant ces mêmes périodes, la moyenne générale au secondaire des étudiants qui entraient dans les collèges de l’île de Montréal, publics ou privés, était en moyenne de 80,1 % (2006 à 2010) et de 80 % (2011 à 2015). Le faible écart de force à l’entrée ne peut expliquer le niveau tellement plus élevé de diplomation en deux ans à Brébeuf.

Les étudiants en difficulté

À Brébeuf, le nombre d’étudiants en situation de handicap a bondi depuis dix ans, passant d’un peu plus d’une dizaine de nouveaux étudiants par année en 2008, 2009 et 2010 à 64 nouveaux étudiants en 2015. Et, en moyenne, le taux de réussite des étudiants en situation de handicap a été de 92,1 % pour les cohortes 2011 à 2015 , ce qui est comparable au taux de réussite de 92,7 % obtenu par l’ensemble des étudiants pour cette même période. Les mesures mises en place à Brébeuf pour soutenir et accompagner les étudiants en situation de handicap leur permettent donc largement de surmonter leurs limitations.

La réussite des filles

À Brébeuf, les filles des cohortes 2011 à 2015 réussissent mieux (93,3 %) que celles des cohortes 2006 à 2010 (92,7 %) et il reste supérieur à celui des garçons, qui est de 92 % pour les cohortes 2011 à 2015 et de 90,5 % pour les cohortes 2006 à 2010. Le recul observé chez les filles dans l’ensemble du Québec ne se manifeste pas vraiment chez nous.

Ce qui explique notre réussite

Culture de la réussite, culture de l’effort, soutien aux étudiants en difficulté, engagement et dépassement de soi, perception positive des études et du milieu scolaire, professeurs dévoués : la recette du succès tient à plusieurs facteurs. Mais ce qui est au cœur de la réussite à Brébeuf, c’est la convergence et la coordination des efforts de tous, y compris des parents, dans la poursuite d’un même but : celui d’assurer une formation de qualité.


1 Duchaine, G. (2017), La diplomation en recul chez les filles, La Presse, Repéré à www.lapresse.ca. (consulté le 24 janvier 2017)
2 Données tirées de PSEP – Profil scolaire des étudiants par programme (système du SRAM)
3 Taux de réussite en première session
4 Idem