Globalista est un défilé de mode caritatif annuel entièrement organisé par des étudiantes et des étudiants du Collège Jean-de-Brébeuf. Tous les profits amassés vont au Camp de vacances Lac Simon, qui offre des séjours à des enfants défavorisés de la région de Montréal, notamment de Pointe-Saint-Charles, âgés de 10 à 12 ans.
Cette année, l’événement s’est tenu le 20 avril à la salle Jacques- Maurice, devant un public enthousiaste. Les billets vendus, les différentes collectes de fonds et l’encan ont permis au comité Globalista de ramasser plus de 4 000 $ au profit du Camp de vacances Lac Simon.
Ayant participé au comité Globalista l’année dernière pour assurer la promotion de l’événement, Marianne Bédard-Brosseau a voulu, cette année, relever le défi de la présidence pour clore son aventure collégiale. Elle nous parle de l’expérience riche et exigeante associée à une telle responsabilité.


Un comité axé sur la création et l’entraide

Le comité Globalista a été mis sur pied au début de la session d’automne, après la tenue d’une centaine d’entrevues. Le comité comporte quatre volets différents : mode, finances, mise en scène et promotion. Au total, le comité a regroupé une trentaine de personnes, et plus d’une quarantaine de mannequins ont pris part au défilé. La majorité des membres du comité se réunissaient toutes les semaines. Les créateurs qui, eux, effectuaient un travail plus individuel ne participaient pas à ces réunions.
Comme Marianne souhaitait mettre l’accent sur la création dans le cadre de l’édition de cette année, elle a recruté davantage d’étudiant.e.s qui avaient des aptitudes en couture afin de présenter au public une multitude de créations originales. Ayant un intérêt pour la mode et la création, Marianne s’est elle-même investie sur le plan créatif du défilé : « Cette année, je souhaitais m’impliquer au-delà de la gestion. J’ai donc confectionné deux créations, en plus de donner un coup de pouce à la mise en scène, aux décors et au choix de l’atmosphère. »
Bien plus que de simples « collègues », les membres du comité ont appris, au fil des mois passés à travailler sur un projet commun, à se connaître. Certains sont même devenus amis. « Pour ma part, il me semblait important de les connaître au-delà de leur travail dans le comité. Dès la première rencontre, je connaissais déjà leur nom, leur programme et j’ai continué d’en apprendre sur leurs intérêts personnels au fur et à mesure que nous avons cheminé ensemble. La majorité des membres du comité étaient proactifs et volontaires. J’avais d’ailleurs choisi des chefs de service en qui j’avais confiance pour leur déléguer une partie du travail afin d’en avoir un peu moins sur les épaules. Un sentiment de confiance et d’appartenance s’est installé tout au long de l’aventure entre les membres du comité », nous explique Marianne.


Un travail d’équipe d’une année à l’autre
Marianne a eu l’occasion d’échanger avec l’ancienne présidente de Globalista, Alice Lafrenière, au début de la session d’automne. L’objectif était de faire en sorte que cette dernière puisse lui expliquer les différents aspects à prendre en considération dans un tel projet. « Nous nous sommes rencontrées et elle m’a donné plusieurs conseils. Elle m’a aussi dit ce qu’elle changerait pour cette édition et ce qui avait moins bien fonctionné l’année précédente, et j’ai pu en tenir compte. Alice m’a soumis quelques documents, comme l’horaire ou la ventilation du budget de l’année dernière. J’ai aussi eu l’aide de Marie-Ève St-Charles, conseillère à la vie étudiante, tout au long du projet », souligne Marianne.
« Lorsque je referai l’exercice avec la personne qui assumera la présidence de Globalista, j’aimerais lui dire qu’il faut un bon sens de l’organisation! Ce projet habite constamment nos pensées. Au début, il requiert un peu moins de temps, mais une bonne planification fait toute la différence », note Marianne avec une pointe de fierté. Plusieurs étudiant.e.s de première année qui ont participé à l’édition de cette année ont manifesté leur désir de faire partie du comité Globalista l’année prochaine.
Une approche axée sur l’écoresponsabilité et l’originalité
« Plusieurs créateurs ont utilisé des vêtements qu’ils avaient à la maison pour les remanier, alors que d’autres ont fait de belles trouvailles dans les friperies. Il y en a même qui sont allés dans des magasins de tissus et qui sont partis de zéro. Par exemple, pour mes deux créations, j’ai pris de vieux pantalons de travail de mon père et j’en ai fait une jupe! », ajoute Marianne, d’un air enjoué.
« En n’achetant pas de vêtements neufs, nous mettions de l’avant le fait d’innover et de pouvoir recycler de bons vêtements souvent uniques en atténuant les effets de la mode éphémère sur l’environnement. Cette approche qui mise sur la récupération et la création démontre qu’il n’est certainement pas nécessaire de surconsommer et d’acheter des vêtements dispendieux pour être “à la mode”; cela peut se faire dans le respect de l’environnement », conclut la présidente du comité.
Après plusieurs échanges avec les membres du comité, le thème « 24 h de mode à Montréal » a été retenu. Les tableaux étaient inspirés de quatre moments de la journée, soit le matin, l’après-midi, la soirée et la nuit. Pour chaque moment, des combinaisons de vêtements créaient de belles ambiances. « À la fin du spectacle, chaque créateur a été présenté et est venu saluer les spectateurs, avec les mannequins qui portaient ses vêtements », souligne Marianne.


Des sources de financement diversifiées pour la bonne cause
L’équipe des finances a en effet eu l’idée de lancer plusieurs initiatives pour amasser des fonds : une vente de cactus ou de billets pour certains matchs de l’équipe de basketball, une vente de roses à l’occasion de la Saint‑Valentin ou une vente aux enchères organisée à l’entracte, le soir même du spectacle.

Au-delà du défilé de mode
Tout au long du projet, Simon Michon, un des directeurs du Camp de vacances Lac Simon était disponible pour apporter son aide et manifestait son intérêt envers la vision de cette nouvelle édition de Globalista.
« La beauté de ce projet, c’est qu’on fait quelque chose qu’on aime en venant en aide au Camp de vacances Lac Simon. Je suis très fière de ce que nous avons fait et d’avoir pu contribuer, avec le comité, à la réussite de l’événement. Mais je me réjouis surtout du fait que, grâce aux fonds que nous avons amassés, plusieurs jeunes pourront aller au camp cet été », se réjouit Marianne.


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Le Camp de vacances Lac Simon
Le Camp de vacances Lac Simon accueille gratuitement des campeurs et campeuses issus de milieux défavorisés de la région de Montréal, en particulier Pointe-Saint-Charles, âgés entre 10 et 12 ans. Pendant leur séjour de deux semaines au camp, ils viennent vivre une expérience unique et inoubliable dans un milieu soustrait aux pressions familiales. Le camp est entièrement financé par des dons.
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Les membres du comité Globalista
PROMOTION
Charles Cant
Emma Berrou
Lauren Kamel
Myriam Attia
William Ciupka
FINANCE
Andréanne Turcotte
Arnaud Brossoit
Mathilde Muller
Yen Nguyen
MISE EN SCÈNE
Marie Francoeur
Éloïse Potvin
Antoine Busch
Adam Miro
Noémie Hélias
Leila Charron
Sofia Costachescu
et aide à la technique Jeffrey H.
MODE
Coralie Lessard
Félix Roy
Andrada Dinescu
Mathilde Gagnon
Béatrice Assaly
Jeanne Marchessault
Noah Barin
Romain Tessier
Alina Lastovets
Ludine Franco
Émilie Soum-Cimino
Olivia Bonnardel
Chloe Majlis
Amy Fonga
Julianne Poplaw
Ajamu Lesage
