Au Collège Brébeuf, cette année 2022-2023 est marquée par un certain nombre de changements. Au secondaire, c’est entre autres la mise en place de nouveaux cours, le décloisonnement des groupes et la première cohorte de filles de l’option Sport et monde. Au collégial, c’est notamment une année de révision de programmes, de réflexions et d’actions autour du thème de l’engagement. Enfin, nous prévoyons une vie étudiante et communautaire beaucoup plus normale, active, sociale et en présentiel.
Réaffirmer le positionnement du Collège
Sur le plan institutionnel, la nouvelle image de marque est déployée avec un positionnement clair et une signature de marque en lien avec nos valeurs et notre mission. Le résultat est le fruit d’un long processus entamé à l’automne 2019 par une vaste consultation de toute la communauté qui a permis de dresser plusieurs constats. Quatre orientations ont été tracées : nos racines, notre ouverture, notre milieu de vie et notre écoresponsabilité.
Enfin, et c’est dans ce sens que s’inscrit le positionnement du Collège, la volonté du conseil d’administration et des employés est de mieux faire connaître et mettre en valeur les grandes réalisations de nos jeunes, de nos enseignants et de nos professeurs, qu’elles soient pédagogiques, communautaires, sportives et socioculturelles, nous dit Luc Thifault, directeur général du Collège.
Un bâtiment presque centenaire à entretenir
Le budget équilibré, la bonne santé financière du Collège et les campagnes de dons de la Fondation nous permettent de maintenir en état le patrimoine bâti. À l’aube du centenaire, nous souhaitons avoir un parc immobilier le plus rajeuni possible, précise M. Thifault. La Grande salle du collégial fait actuellement l’objet de travaux de rénovation. Cette année, le projet de réfection de l’aréna sera entamé et le vaste chantier des résidences étudiantes se poursuit.
Le projet de valorisation des mosaïques des finissants
Ce projet consiste à valoriser les mosaïques des finissants du Collège Brébeuf afin de les rendre plus accessibles à tous les membres de la communauté. En plus de la réinstallation physique de certaines mosaïques, la totalité de ces dernières seront aussi publiées et disponibles sur notre site Web et sur un écran numérique placé au cœur du Collège.
En route vers le centenaire du Collège
En 2028, le Collège aura cent ans d’existence. Pour fêter cet événement majeur, nous avons déjà commencé à réfléchir à différents contenus et activités qui animeront l’année, comme la réalisation d’un documentaire et l’écriture d’un ouvrage. Par ailleurs, depuis plus d’un an, nous avons lancé une série d’entrevues avec des anciens et des anciennes de Brébeuf qui ont marqué l’histoire du Collège et du Québec contemporain.
Une réponse agile face au monde en changement
Dans le contexte du marché de l’emploi, nous poursuivrons nos travaux en lien avec la reconnaissance des membres de notre personnel qui sont au cœur de notre mission. Cette communauté engagée et mobilisée est une grande force pour notre institution et travaillons quotidiennement à maintenir cet engagement envers le Collège Brébeuf.
Le secondaire marqué par les nouveautés
De nouveaux cours
Au secondaire, de nouveaux cours ont été élaborés l’année dernière par une équipe d’enseignants et de professionnels. Parmi ceux-ci, le cours Engagement Brébeuf sera enseigné en 1re secondaire à tous les élèves, peu importe l’option choisie, nous dit Audrey Bélanger, direction des services pédagogiques.
Différents sujets y seront abordés, comme notre écoresponsabilité, nos valeurs jésuites et celles du collège. Cela permettra à nos élèves de 1re secondaire de réellement comprendre ce qu’est Brébeuf et ce qui nous distingue des autres institutions et surtout quelle est notre histoire.
De nouveaux cours seront enseignés aux élèves de 2e à 5e secondaire :
- Un cours sur la culture de la francophonie;
- Un cours sur les arts d’interprétation et un cours sur l’histoire gréco-romaine en 2e secondaire;
- En 5e secondaire, les élèves réaliseront un projet citoyen qui aura des retombées dans la communauté. Par exemple, un élève réparera des vélos pour ensuite les donner à des jeunes du quartier Côte-Des-Neiges. D’autres organiseront des activités sur le féminisme et son histoire, comme des conférences.
Des groupes décloisonnés
Nos groupes d’élèves seront décloisonnés. En effet, nos jeunes seront mélangés et ne demeureront pas toujours avec des élèves de leur option. C’est un gros changement cette année, nous dit Mme Bélanger avec enthousiasme.
La première cohorte de filles de l’option Sport et monde
« Il va être très intéressant d’observer la dynamique de ces jeunes filles qui ont choisi les sports », nous dit Audrey Bélanger. On va beaucoup travailler cette année de concert avec la Direction de la vie étudiante et communautaire. Nous souhaitons voir comment l’on peut bonifier notre offre de sport élite et parascolaire pour les filles, pour leur permettre d’avoir une offre le plus symétrique possible avec celle qui est offerte aux garçons, précise Mme Bélanger.
Des relations saines entre garçons et filles
« Nous travaillons également sur les relations saines entre garçons et filles, que ce soit hors classe ou en classe, entre autres sur l’éducation à la sexualité, le vivre ensemble et le partage des valeurs », nous explique Audrey Bélanger. Nous apportons une attention particulière en 5e secondaire, parce que les filles et les garçons suivent les cours ensemble en classe, complète-t-elle.
La valorisation du français
« On a dernièrement pu observer que le français recule au Canada et au Québec. Face à ce constat, nous comptons faire notre part en veillant à ce que nos élèves soient de plus en plus exposés aux œuvres francophones, littéraires, cinématographiques et musicales », nous dit Mme Bélanger.
C’est pourquoi cette année, pour la première fois, un comité de valorisation du français a été mis en place, pris en charge par deux enseignants du secondaire. Il travaillera de concert avec d’autres enseignants pour faire vivre le français, notamment de façon ludique avec des concours de chansons. L’objectif est que nos élèves puissent s’identifier à la culture francophone et québécoise francophone, nous explique Mme Bélanger avec conviction.
Chaque année un projet interdisciplinaire
Plusieurs enseignants de différentes disciplines, dont un responsable, vont travailler ensemble et avec les élèves sur un projet fort assorti d’une thématique commune, dont l’histoire des Noirs, les projectiles ou la robotique. Grâce à ce projet interdisciplinaire, les élèves profiteront d’un apprentissage plus signifiant, concret et global, facilité par le transfert de connaissances. Ils livreront un projet en créant des liens avec les différentes disciplines et seront évalués à l’aide d’une grille commune.
Réviser des programmes, susciter l’engagement et développer la recherche au collégial
Cette année est marquée par beaucoup d’obligations réglementaires et ministérielles qui nous ramènent au cœur de la mission : le développement et la gestion de nos programmes d’études. En effet, trois d’entre eux vont faire l’objet de révisions assez importantes, nous explique David Pilon, directeur des études.
- Pour le DEC Sciences humaines, les travaux ont commencé l’an dernier. On a adopté une grille l’année dernière au conseil d’administration. Cette année, les équipes pédagogiques prennent le relais au niveau des contenus, de l’harmonisation des cours, de la conception du matériel, de la planification et des locaux. Notre objectif est l’implantation d’une première cohorte d’étudiants à l’automne 2023.
- Par ailleurs, le DEC Science de la nature suivra un peu les mêmes étapes que le DEC Sciences humaines, mais une année plus tard. En effet, cette année, on travaille sur les grilles qui seront adoptées d’ici le mois de juin. L’année prochaine, ce sera le tour des travaux d’implantation et de l’élaboration de contenu.
- Enfin, l’année suivante, le programme de Sciences, lettres et Arts fera l’objet d’une révision ministérielle en lien avec les travaux ministériels.
D’ici 2025, si l’on inclut le volet BI de ces programmes, cinq programmes sur six auront fait l’objet de modifications majeures, conclut M. Pilon.
Valoriser l’unicité de Brébeuf
« Le plus important, c’est l’esprit dans lequel on va faire ces travaux de révision des programmes », nous dit David Pilon. Nous souhaitons valoriser le patrimoine immatériel, la singularité de Brébeuf, son projet éducatif et son héritage humaniste, en accord avec l’orientation numéro un de notre plan stratégique, qui est nos racines et notre histoire, poursuit-il.
« C’est une tradition et ce sont des valeurs qui remontent à plusieurs centaines d’années chez les jésuites que l’on a le devoir d’actualiser et de rendre accessibles et vivantes aujourd’hui à travers nos programmes », complète-t-il.
Enfin c’est une façon de se positionner dans l’écosystème collégial montréalais et québécois.
Susciter l’engagement
Nous allons inciter les équipes pédagogiques des programmes à réfléchir à une façon de susciter l’engagement de nos étudiants, nous dit David Pilon. Comment donner le goût de l’engagement à nos étudiants et les moyens d’action intellectuelle pour ce faire? En effet, l’une des idées fortes de la philosophie des jésuites est l’excellence; non pas pour elle-même et pour soi-même, mais l’excellence qui doit mener à un engagement, à une volonté d’améliorer le monde pour les autres et pour l’humanité.
Bien entendu, il y a déjà des choses qui se sont faites en parallèle. On ne repart pas de zéro. « Il s’agit d’expliciter encore davantage l’engagement auprès des futurs étudiants, de le valoriser à travers la façon dont on parle du programme », précise-t-il.
Développer la recherche
Un autre élément fondamental, de plus en plus clair dans le mandat des institutions collégiales, est de contribuer à la recherche et de développer celle-ci. « C’est ce qui confirme aussi notre place en enseignement supérieur », nous dit David Pilon avec enthousiasme.
Par ailleurs, nous avons déjà des choses mises en place au Collège. « Mais j’ai l’intention d’implanter un plan sur plusieurs années et de nous donner vraiment les moyens de contribuer à la recherche subventionnée ou non », ajoute-t-il.
Cela se traduit déjà par des actions. L’an dernier, nous avons mis en place un bulletin de la recherche plus systématiquement diffusé. De plus, nous proposons une offre d’accompagnement des professeurs ayant de l’intérêt pour la recherche. Enfin et surtout, à la direction des études, la direction adjointe a le mandat clair d’incarner le dossier de la recherche.
Un retour à une vie étudiante et communautaire active
Nous prévoyons une année 2022-2023 marquée par un retour à une vie active, sociale et en présentiel, nous dit Alain Turcotte, directeur de la vie étudiante et communautaire. Cela nous permet d’organiser toutes les activités de la vie étudiante sans que l’on ait à prévoir une option B où que l’on ait à différer notre décision. Par exemple, cette année, les étudiants iront à New York pour la simulation des Nations Unies, sauf les si les conditions sanitaires nous y obligent bien entendu. Nous souhaitons envoyer un message positif aux étudiants. C’est un retour à ce que Brébeuf devrait être, nous dit M. Turcotte, enthousiaste.
Par ailleurs, nous sentons déjà une énergie positive chez les étudiants, notamment avec la demande de création de nouveaux comités et projets. Ils sont prêts à faire preuve de leadership, nous dit M. Turcotte. Les étudiants sont heureux de se retrouver dans la grande salle et cela se voit, nous dit-il avec le sourire.
Ainsi, « les défis sont avant tout de redémarrer les nombreuses activités qui existaient avant la pandémie et qui fonctionnaient parfaitement », nous dit M. Turcotte. « L’objectif est donc de retrouver le rythme de croisière que l’on avait auparavant », souligne-t-il. « Nous avons notamment l’assurance que les sports vont fonctionner toute l’année, avec le retour des divisions habituelles. Ce qui est très bon pour le moral des jeunes athlètes qui ont vécu leurs deux dernières années avec trop d’incertitudes », complète-t-il.
De plus, nous allons encore plus sensibiliser les étudiants aux violences à caractère sexuel (VACS) avec beaucoup d’activités et une formation obligatoire. En novembre, nous aurons même une semaine de sensibilisation aux VACS, explique Alain Turcotte.
Par ailleurs, avec notre politique environnementale mise à jour, nous allons beaucoup travailler sur des actions de sensibilisation et de prévention, en étroite collaboration avec les comités étudiants, nous dit-il. Le Collège est fier d’être carboneutre depuis l’année 2021 et nous poursuivrons nos efforts afin de continuer à diminuer notre empreinte carbone. Enfin, en parallèle avec nos actions habituelles en santé mentale, nous travaillons à l’élaboration d’une politique portant sur ce sujet important, qui entrera en vigueur en 2023 en accord avec le plan d’action du ministère de l’enseignement supérieur, conclut M. Turcotte.