Globalista est un défilé de mode caritatif entièrement organisé par des étudiantes et des étudiants du Collège Brébeuf. Tous les profits amassés vont au Camp de vacances Lac Simon, qui offre des séjours à des enfants défavorisés de la région de Montréal, en particulier de Pointe St-Charles, âgés de 10 et 12 ans.

L’événement se déroule annuellement depuis maintenant près de 20 ans. Cette année, il s’est tenu le 31 mars à la salle Jacques-Maurice devant près de 350 spectateurs enthousiastes, après deux années d’interruption due à la pandémie. Avec les billets vendus, les différentes collectes de fonds et l’encan, le comité Globalista a récolté plus de 6 200 $ au profit du Camp de vacances Lac Simon.

Un comité structuré

Alice Lafrenière

23 étudiants composent le comité Globalista structuré selon quatre services ou volets différents : mode, finances, mise en scène et promotion.

Ceux-ci ont organisé un spectacle avec un budget restreint de 3 000 $ nous dit Alice Lafrenière, étudiante au Collège Brébeuf, présidente du comité Globalista et conseillère aux communications de l’Association générale des étudiants de Brébeuf (AGEB). Cette somme semble peut-être importante, « mais ce n’est vraiment pas beaucoup. On doit concevoir et fabriquer une trentaine de looks, construire les décors et acheter du matériel », précise-t-elle. Par exemple, « chaque étudiant de l’équipe du volet mode disposait de 200 $ pour réaliser quatre looks. Et il y avait seulement huit étudiants », ajoute-t-elle!

Des vêtements récupérés en friperie

Tous les vêtements utilisés pour le défilé de mode ont été fabriqués avec d’autres vêtements récupérés en friperie ou cousus à la main avec des tissus. « Aucun d’entre eux n’a été donné ou acheté neuf en magasin », nous dit Alice.

« Il y a même un étudiant, Lambert Normandin, qui a fabriqué des chapeaux absolument exceptionnels à l’aide de plâtre et de feutre. Une autre étudiante a fabriqué des robes à partir de patrons originaux. C’est très impressionnant », nous dit-elle avec émerveillement.

Limiter l’empreinte écologique pour les décors

L’équipe chargée de la mise en scène était entièrement féminine. Les étudiantes ont construit la plupart des décors. Elles en ont également loué afin de minimiser le coût d’achat des matériaux et de limiter l’empreinte écologique. Elles ont notamment « conçu une quinzaine de nuages en boîtes avec des ballons, pensé à tout l’éclairage, aux projections sur le mur de la scène, et fait tous les arrangements sonores pour que cela soit bien harmonisé avec l’arrivée des mannequins », nous dit Alice, fière de cette grosse production artistique.

De plus, « l’équipe chargée de la mise en scène a planifié toutes les séances photo de l’équipe et a travaillé avec le service de la promotion pour les vidéos promotionnelles. Elle jouait un peu le rôle de concepteur artistique », ajoute Alice.

Créer une identité visuelle et faire la promotion de l’événement

L’équipe de six étudiants du service de la promotion s’est occupée de la création de l’identité visuelle de l’événement avec, notamment, la conception des affiches, des publications sur Instagram et de la vidéo promotionnelle.

Gérer un budget, collecter des fonds et vendre des billets

Enfin, le service des finances, formé de trois étudiants, s’est occupé non seulement de gérer les budgets alloués et des subventions de la COOP et des associations de parents et des anciens, mais aussi des campagnes de collecte de fonds.

En effet, l’équipe des finances a vendu des roses pour la Saint-Valentin, des beignes, et a organisé un encan prévoyant neuf lots différents, dont des billets pour les Canadiens de Montréal, des bouteilles de vin et une œuvre de l’artiste peintre, Alison Hamier.

Ces collectes de fonds ont rapporté 3 600 $! Si l’on ajoute la vente des billets du défilé de mode, le comité Globalista a récolté au total près de 6 200 $. « C’est un joli montant. D’habitude, l’événement recueille entre 2 000 $ et 3 000 $. Cela a été un très gros travail pour l’équipe des finances », vient préciser avec fierté Alice Lafrenière.

Recruter et faire défiler 32 mannequins étudiants

Les 32 mannequins qui ont défilé sur la scène de la salle Jacques-Maurice ont été recrutés parmi les étudiants du Collège lors d’une campagne de promotion.

Le service de la mode les a rencontrés pour faire des essayages, prendre les mesures et faire les répétitions une semaine avant.

Un défi organisationnel et créatif

« Au total, si l’on inclut les maquilleuses, près de 60 personnes ont participé au projet », nous dit Alice, toujours aussi impressionnée par ce défi qu’ils viennent toutes et tous de relever.

Pour elle, c’était un peu comme partir de zéro. Car depuis deux ans, l’événement n’a pu se tenir en raison de la pandémie de COVID-19. Elle et les membres du comité n’avaient jamais assisté à un défilé de mode de Globalista. À son arrivée à la tête du comité, elle a dû monter une équipe alors qu’il n’existait pas de structure de base. Le recrutement d’une équipe de 23 personnes, plus grosse que d’habitude, a permis une meilleure répartition des tâches, « d’avoir des idées de grandeur » et d’organiser un événement plus imposant nous dit-elle.

L’organisation de cet événement et les défis que cela représente lui ont donné l’envie de poursuivre en gestion à l’université. Globalista est son projet « coup de cœur » de ses deux années collégiales.

S’investir fièrement pour une bonne cause

« Je suis très fière d’avoir réussi à faire cela et je remercie toutes les personnes qui m’ont aidée. C’est un projet créatif. On le faisait pour nous et pour une bonne cause. On y avait un intérêt commun. Cela a permis à des étudiants de s’exprimer. Il y a même un étudiant qui part étudier en mode l’année prochaine » après le Collège, nous confie Alice.

« On est vraiment satisfaits du résultat. On a vendu 350 billets pour une seule date. C’est beaucoup pour une soirée post-COVID. On pensait en vendre 200. On en a vendu 150 au cours des dernières 24 heures », précise-t-elle.

Elle a enfin été très surprise du montant total amassé, soit près de 6 200 $. « Ce montant va être directement versé au Camp de vacances Lac Simon. D’autres fonds viendront aussi s’ajouter à ce total, avec la vente de vêtements de la friperie au Collège, organisée en collaboration avec l’AGEB, le comité écolo et Globalista », vient-elle conclure.

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Le Camp de vacances Lac Simon

Le Camp de vacances Lac Simon accueille gratuitement des campeurs et campeuses issus de milieux défavorisés de la région de Montréal, en particulier Pointe St-Charles, âgés entre 10 et 12 ans. Pendant leur séjour de deux semaines au camp, ils viennent vivre une expérience unique et inoubliable dans un milieu soustrait aux pressions familiales. Le camp est entièrement financé par des dons.

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Les membres du comité Globalista

EXÉCUTIF

  • Alice Lafrenière – Présidente
  • Alexis Noiseux

PROMOTION

  • Claudia Lapa
  • Alexia Viger
  • Morgane Sabbatini
  • David Zhong
  • Marianne Bédard Brosseau

MISE EN SCÈNE

  • Camille Lortie
  • Sophia Coppola
  • Laura Bou
  • Aichatou Dia
  • Marie-Fania Simard
  • Alexane Dion

MODE

  • Sara Fahm
  • Fredérique Leroux
  • Coralie Lessard
  • Téodor Tétreault
  • Lambert Normandin
  • Kiarha Haddad
  • Ba tam Nguyen
  • Maya Lavoye

FINANCE

  • Juliette Morency
  • Agnes Hage Chehine
  • Laurent Beauchemin