Deux anciens du Collège Brébeuf Maude Plante-Husaruk et Maxime Lacoste-Lebuis (DEC 2007), devenus réalisateurs et cinéastes, sont venus présenter aux étudiants.es leur dernier long métrage, « Au-delà des hautes vallées ».

Ce documentaire a été diffusé, en primeur avant sa sortie au cinéma, à la salle Jacques-Maurice le 20 avril 2022. La projection du documentaire a été suivie d’une discussion avec les cinéastes, animée par Stéphanie Croteau, professeure de cinéma au Collège. L’Association des anciens et anciennes de Brébeuf (ACJB) souhaitait proposer un nouvel événement rassembleur aux étudiants.e.s.

Les deux réalisateurs sont partis pendant trois mois dans une région reculée de l’Himalaya avec l’idée de tourner un film sur un mystérieux champignon aphrodisiaque valant plus que de l’or. En cours de route, ils sont tombés sous le charme de Lalita, une jeune mère de famille de 22 ans, qui a dû abandonner ses rêves et ses ambitions en raison des pressions sociales venant avec ses responsabilités de jeune mariée. Cette rencontre est venue transformer leur documentaire en réflexion sur le rêve et l’espoir de l’ascension sociale, vu à travers les yeux des gens se trouvant au cœur de cette ruée vers l’or.

Tout au long de ce documentaire, nous suivons Lalita qui rejoint la caravane du village vers les hautes vallées, dans l’espoir d’offrir une meilleure vie à sa famille grâce à la récolte hasardeuse de ce rare champignon. Les deux réalisateurs ont accompagné Lalita pendant 20 jours à la marche dans les hautes montagnes himalayennes sur les traces dudit champignon. Ils ont dû s’adapter à l’altitude lors du tournage, ce qui n’a pas toujours été facile.

Les prises de vues époustouflantes de ces hautes montagnes et les plans rapprochés sur cette jeune mère nous permettent de nous imprégner de leur réalité, bien différente de la nôtre. Le film présente un portrait intime et humaniste de personnages qui bravent le vent, le froid et le mal des montagnes pour avoir une chance de gravir l’échelle sociale et réaliser leurs rêves. De retour au Québec, ils ont dû trouver un traducteur de confiance, une année de travail a été nécessaire pour traduire leur documentaire.

L’affiche du film « Au delà des hautes vallées »

Maude Plante-Husaruk et Maxime Lacoste-Lebuis ont partagé leurs connaissances et leurs expériences avec les étudiants.e.s. Depuis 10 ans, ils ont passé près de la moitié de leur temps à l’étranger à documenter des sujets à caractère culturel et social, étant fascinés par les cultures isolées d’Asie et du Moyen-Orient. « Réaliser des documentaires n’est pas toujours facile, mais grâce aux subventions gouvernementales québécoises, cela est possible de le faire. Lorsque vous choisissez de tourner un documentaire, vous le faites pour vous parce que vous aimez ça et vous y croyez », ont-ils raconté aux étudiants.es.

Un grand merci pour cette rencontre inspirante!