Le Collège Brébeuf s’est engagé depuis plusieurs années dans un processus de réduction des gaz à effet de serre (GES) émis par l’établissement. Pour l’année 2020-2021, le Collège a décidé de compenser à 100 % ses émissions de GES en achetant des crédits carbone auprès de Planetair, un organisme québécois de compensation de carbone, certifié par un tiers. Par le fait même, le Collège Brébeuf est carboneutre pour 2020-2021. Il s’engage par ailleurs à maintenir cette carboneutralité pour les prochaines années tout en travaillant sur un plan de réduction de ses GES.
Le Collège Brébeuf engagé dans la réduction de ses GES
Depuis près d’une quarantaine d’années, le Collège s’efforce de limiter son impact sur l’environnement grâce à de nombreuses initiatives successives, entre autres avec :
- le passage au gaz naturel et l’élimination du pétrole en 1984;
- la réfection de la centrale thermique permettant une réduction de 20 % de sa consommation d’énergie en 2002;
- la construction du pavillon Coutu, complexe sportif, chauffé et climatisé par un système géothermique, en 2010;
- la réfection du pavillon Vimont afin d’améliorer son efficacité énergétique en 2013.
Le Collège est donc engagé dans la réduction des GES et envisage d’atteindre zéro émission de GES d’ci 25 à 30 ans. À ce propos, la direction a déjà entamé une démarche de préfaisabilité auprès d’une firme spécialisée « visant à identifier un programme fonctionnel et technique pour y arriver ». Et le défi est immense; le Collège est composé d’un parc immobilier important avec des composantes qui auront bientôt 100 ans.
En 2018, le Collège a investi près de 900 000 $ dans un projet d’efficacité énergétique. Entre autres, le Collège a remplacé 550 fenêtres, converti son éclairage au DEL d’une grande partie de ses bâtiments, fait le choix d’un chauffage optimisé et de hottes à vitesse variable dans la cuisine et l’ajout d’une chaudière électrique.
De plus, le Collège a adopté un plan de rajeunissement des salles de classe et des corridors, et d’automatisation du contrôle de la température et de la qualité de l’air dans le but d’augmenter le confort des occupants sans recourir à l’ouverture des fenêtres en toute saison.
Ainsi et grâce à ces mesures, le Collège a réduit de 30 % son empreinte carbonique depuis 2009-2010, et ce, même avec l’accroissement de la clientèle (pavillon Vimont) et du parc immobilier (pavillon Coutu climatisé) et avec l’augmentation du confort des occupants (climatisation de certains secteurs).
Enfin, le Collège a demandé, en 2019, à la société Environnement LCL Inc., de dresser l’inventaire de ses GES, afin de connaître ainsi son impact environnemental et climatique. Cette même année, selon l’étude et conformément à ce que prévoient les lignes directrices de la norme ISO 14064, Brébeuf aurait émis 1092,1 tonnes d’équivalent en CO2. Le Collège a pu notamment identifier d’où provenaient les principales sources d’émission des GES : le chauffage et la climatisation des locaux; une observation tout à fait normale pour un établissement de ce type.
Compenser ses GES en achetant des crédits carbone
Le Collège Brébeuf a opté pour réduire ses GES à la source parce que cela est préférable. Et afin de compenser l’émission de ses GES résiduels, le Collège Brébeuf a choisi d’acheter des crédits carbone avec l’organisme Planetair pour l’année 2020-2021. Ce dernier a été sélectionné pour son sérieux et sa certification, et agit comme un courtier et conseiller.
Cet organisme québécois s’assure surtout que les crédits carbone vendus ont été générés à partir d’activités qui ont déjà été réalisées et vérifiées, année après année, par des tiers indépendants. En d’autres termes, les émissions de GES de l’acheteur sont compensées au moment de l’achat et de ce fait, la carboneutralité est atteinte au moment de la vente. Ainsi, les crédits carbone viennent rembourser les investisseurs.
En effet, il est préférable de compenser ses GES dans des projets qui évitent d’en produire et qui soient déversés dans l’atmosphère, entre autres dans des programmes de parcs solaires et éoliens, et de captation de GES dans des sites d’enfouissement.
Le crédit carbone
« Un crédit carbone (ou crédit compensatoire) est une unité de mesure correspondant à une tonne d’équivalent en CO2. Cette unité de mesure est utilisée pour faciliter les transactions visant à réduire l’impact des activités humaines sur le climat. Ainsi par l’achat de crédits carbone, toute personne peut investir dans des projets d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique ou de reforestation, qui contribuent à réduire les gaz à effet de serre (GES) présents dans l’atmosphère. »
Définition de Planetair
Des crédits carbone pour financer des projets internationaux et québécois
Le Collège Brébeuf a acheté des crédits carbone qui lui a permis non seulement de compenser 100 % de ses GES avec des projets internationaux, mais aussi d’ajouter une contribution monétaire de 25 % du montant de l’enveloppe versée par le Collège pour des projets au Québec.
- Crédits certifiés Gold Standard : Portefeuille Planetair Mondial
Il s’agit de la norme la plus stricte sur le marché. Les crédits proviennent de divers types de projets internationaux, comme des projets éoliens, solaires, d’approvisionnement en eau potable et de fours de cuisson efficients.
- Crédits qui permettent d’appuyer la recherche universitaire de l’ÉTS
Par le biais d’une contribution au Fonds de recherche ÉTS (École de technologie supérieure) sur les changements climatiques, les crédits carbone soutiennent des projets de recherche en technologies de réduction et d’adaptation aux changements climatiques ainsi qu’en mesure et en modélisation.
- Crédits qui contribuent à la réalisation de projets québécois bénéfiques pour le climat
Par l’entremise de Conservation de la Nature Canada-Région du Québec (CNC), les projets favorisent la protection de l’habitat de plus de 200 espèces fauniques et floristiques en situation précaire sur plus de 48 000 d’hectares protégés.
Pourquoi ne pas compenser ses GES en plantant des arbres?
Même si le projet est bénéfique pour la planète, ce n’est pas suffisant pour générer des crédits compensatoires de carbone, nous dit Marc Paquin, directeur exécutif de Planetair. Il faut que l’argent provenant des crédits de carbone soit nécessaire pour réaliser un projet qui n’aurait pas pu avoir lieu dans la logique du marché, qui ne soit pas viable financièrement sans le financement carbone.
C’est pourquoi planter des arbres aujourd’hui ne représente pas la solution idéale, nous dit Marc Paquin. En effet, il faut compter entre 50 et 100 ans pour qu’un arbre parvienne à maturité et qu’il puisse capturer le carbone, nous explique-t-il. En achetant des arbres aujourd’hui, il faut attendre au moins 50 ans pour avoir son crédit carbone, ajoute-t-il. Il y a donc une distanciation temporelle entre l’impact que l’on crée aujourd’hui et le bénéfice généré dans 50 ans. De surcroît, les plantations d’arbres ne sont pas dépourvues d’incertitudes, puisque peuvent notamment survenir des feux de forêt, des dévastations par des parasites ou des projets de développement urbain.