On le sait, les étudiants de Brébeuf sont les plus nombreux, de tout le réseau collégial québécois, à obtenir leur Diplôme d’études collégiales en durée minimale, soit en deux ans : en effet, plus de 70% des étudiants qui entrent au collégial à Brébeuf en sortent avec un DEC, alors que ce pourcentage est inférieur à 35% dans l’ensemble du réseau québécois.
Cela dit, leur diplôme en poche, quelles voies nos jeunes anciens choisissent-ils?
Tout d’abord, la vaste majorité d’entre eux, environ 98% en fait, continuent à l’université. La plupart, plus précisément 55% de nos diplômés, choisissent l’Université de Montréal, mais une proportion non négligeable de nos anciens (20%) opte pour McGill ou pour Concordia (11%; dans ce dernier cas, il s’agit essentiellement d’étudiants d’administration, de génie ou d’arts).
Ce n’est pas une surprise de constater que nos étudiants sont nombreux à choisir une faculté contingentée.
Par exemple, les diplômés de Brébeuf forment le contingent le plus considérable au Québec à poursuivre des études en droit. Ils forment ainsi le contingent le plus imposant se dirigeant vers la faculté de droit de l’Université de Montréal, mais aussi, de façon surprenante pour une institution francophone, vers la faculté de droit de l’Université McGill.
Les diplômés de Brébeuf sont également les plus nombreux du Québec à passer en médecine, devant des collèges de bonne réputation et dont la population étudiante est plus nombreuse que la nôtre comme Marianopolis, Maisonneuve ou Bois-de-Boulogne. Des statistiques du même ordre sont affichées dans les autres domaines des sciences de la santé.
Les étudiants du Collège sont aussi plusieurs à se diriger vers les facultés d’administration, de génie et de gestion, en particulier du côté des HEC Montréal, de McGill et de Concordia. De fait, en chiffres absolus, c’est vers ces domaines que les diplômés de Brébeuf sont les plus nombreux à se diriger.
L’UQÀM et Concordia reçoivent les faveurs des étudiants qui se dirigent vers des études dans le domaine des arts et des lettres. De fait, ils sont plusieurs à poursuivre en communications ou en cinéma, deux secteurs fortement contingentés faut-il le rappeler. Les écoles de théâtre accueillent chaque année très peu de nouveaux étudiants venant directement du collégial, mais à chaque occasion quelques-uns viennent du Collège.
Bref, il est aisé de constater que Brébeuf continue de remplir sa mission de préparer ses étudiants à des parcours universitaires de haut niveau. Pourquoi sont-ils si nombreux à être acceptés en facultés hautement contingentées? D’abord, bien entendu, parce que nous recevons des élèves de qualité; ensuite, parce qu’une proportion importante de nos étudiants est inscrite dans des programmes qui bénéficient d’une bonification à la Cote de rendement (je pense au programme Sciences, lettres et arts) ou d’une cote d’admission différente de celle de la quasi-totalité des finissants du réseau collégial québécois (il s’agit des diplômés du Baccalauréat International); enfin, parce que nos étudiants sont particulièrement bien préparés aux entrevues et à une rédaction efficace de leurs lettres de motivation, ce qui se révèle particulièrement avantageux pour ceux qui se présentent en droit ou en médecine à l’université McGill. Ne négligeons pas non plus la qualité du corps professoral et le milieu de vie stimulant que représente Brébeuf : cela aussi explique que nos étudiants soient à l’aise avec des parcours scolaires, puis professionnels, exigeants.
Jacques Lemaire
Directeur des études,
Collège Jean-de-Brébeuf