Nous voici revenus de notre expédition nordique. Il est difficile de mettre en mots tout ce que l’on a observé et vécu. Quelle beauté! Quelle immensité! La neige à perte de vue, la glace qui est façonnée comme de la dentelle et un froid si intense qu’il peut fissurer les joues en un instant. Dans ce pays de neige réside une communauté libre et résiliente.

Le peuple inuit de Kangirsuk est chaleureux, connaisseur et instinctif. Lorsqu’il parle, leur langue est harmonieuse et douce à l’oreille. Leurs yeux rieurs se moquent du temps qu’il fait. La communauté est construite autour de traditions solides et de valeurs fortes. Il en faut pour survivre dans cette nature hostile. Leur diète est construite de viande de caribou et d’ « artic shaw », les Inuits prennent également leurs protéines de la graisse de béluga. Cette nourriture qui est donnée par la mer et les terres leur permet de grandir dans un monde où leur soif de liberté est maintenant entravée. Pour se moderniser, ils ont appris à lire et écrire trois langues. Ils doivent maîtriser la notion de réussite, valeur qui n’existait pas dans leur vocabulaire d’origine. Auparavant, leur vie se définissait autour de la survie, maintenant les Inuits doivent trouver leur place dans la modernité. Ont-ils besoin de tout changer? La rudesse du climat, les familles nombreuses et le désir de liberté demeureront. Les Inuits de Kangirsuk ont tout ce qu’il faut pour traverser le 21e siècle.

Un accompagnateur nous livre ce récit publié dans le journal “Montreal Gazette”. Pour lire l’article, cliquez ici.